Comme un poisson hors de l'eau,

ou Les Débuts américains de Claudel

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Chez cet «absent professionnel» [1] que fut Claudel, à qui nous empruntons cette formule, l'Amérique occupe une place particulière. Il y commence sa carrière professionnelle avec un vice-consulat à New York en 1893. Il y revient en tant qu'ambassadeur à Washington, de 1927 à 1933, peu avant sa retraite, prise en 1935, après une dernière ambassade à Bruxelles. L'itinéraire claudélien ne se borne pas aux Etats-Unis, où il débute et où, à peu de choses près, il prend fin. Le pluriel d'Amériques se justifie à plus d'un titre. Si le diplomate sillonna l'Amérique du Nord, il fit aussi un séjour en Amérique du Sud, au Brésil, où il fut envoyé en mission durant la première guerre mondiale. A ce continent américain dont le diplomate fit l'expérience concrète s'ajoute une Amérique découverte dans les livres, au gré de lectures diverses, depuis les poètes (Walt Whitman, Edgar Poe) jusqu'aux ouvrages de l'ethnologue anglais Leland consacrés au folklore indien, sans oublier Tocqueville. Ces Amériques ont tout naturellement accompagné l'écrivain dans l'édification de son Ïuvre. Nous nous limiterons ici au premier séjour américain de Claudel (avril 1893-février 1895), au fil d'un voyage effectué sur les traces du dramaturge, auteur de L'Echange.

En mars 1893, Claudel est nommé vice-consul à New York, où il débarque le 2 avril. C'est alors un jeune homme de vingt-cinq ans, qui vient de terminer ses études et qui, surtout, est sorti depuis peu d'une crise spirituelle très violente. La conversion qui l'a détaché du milieu positiviste et scientiste dans lequel il avait baigné à Louis-le-Grand a eu lieu le jour de Noël 1886, au cours des vêpres données à Notre-Dame. Elle a été suivie de quatre ans de luttes et de conflits intérieurs auxquels a mis fin le Noël de 1890. 1891 et 1892 sont, de l'aveu même de Claudel, des années plus paisibles et plus sereines. Le croyant affermi dans sa foi qui part pour les Etats-Unis se double d'un poète à ses débuts. Ebloui par la découverte de Rimbaud, dont il a lu, cette même année 1886, les Illuminations puis Une Saison en enfer, Claudel fréquente depuis 1887 les mardis de Mallarmé qui l'encourage dans ses premiers essais littéraires. Lorsqu'il s'embarque pour New York, il a déjà composé plusieurs textes dramatiques : L'Endormie, Une Mort prématurée, et, surtout, la première version de Tête d'Or (1889), qui a fait sensation dans le petit monde des cénacles littéraires (Gide parle de «la bombe» Tête d'Or), la première version de La Ville (1890) ainsi que la première version de La Jeune Fille Violaine (1892) qui part pour New York au fond d'une malle dont elle ne sortira qu'en juillet 1894.

Ce départ est souhaité par le jeune poète, avide, comme tant d'autres en cette fin de XIXe siècle, de quitter la vieille Europe pour des horizons neufs. Certes l'ailleurs dont il rêve alors&emdash;et qu'il découvrira ensuite&emdash;est le Japon. Mais sa nomination aux Etats-Unis satisfait une soif intense d'évasion. Dans les Mémoires improvisés, qui retranscrivent une série d'entretiens radiophoniques diffusés en 1951 et 1952, Claudel déclare à ce propos :

 

"Paris m'étouffait. La vie de famille m'étouffait. Je désirais avant tout me donner de l'air. Il fallait absolument que je sorte et que je voie le monde. Or, je n'avais pas envie de me sauver comme faisait Rimbaud, je savais que ça ne me mènerait pas à grand- chose : mes jambes n'auraient pas suffi à connaître le monde et ne m'auraient pas mis d'ailleurs dans la situation nécessaire pour bien le voir et bien le comprendre.

Il fallait par conséquent que je trouve un métier qui soit une ouverture pour moi et qui me donne de l'air. Alors ce métier-là tout naturellement, c'était la diplomatie, une carrière consulaire ou diplomatique." [MI, p. 86]

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L'évasion, aussi paradoxal que cela puisse paraître, va de pair avec un sentiment d'exil et de nostalgie dont le personnage de Marthe se fait l'écho dans L'Echange, dont la première version fut composée en 1893-1894, durant ce séjour de Claudel aux Etats- Unis. Au début de l'acte III, la jeune paysanne européenne qui a quitté sa terre natale pour suivre son époux, Louis Laine, en Amérique, sur le littoral de l'Est, élève cette longue plainte :

 

"O terre d'exil, tes campagnes me sont ennuyeuses et tes fleuves me paraissent insipides !

Je me souviendrai de toi, pays d'où je suis venue ! ô terre qui produit le blé et la grappe mystique ! et l'alouette s'élève de tes champs, glorifiant Dieu.

O soleil de dix heures, et coquelicots qui brillez dans les seigles verts ! O maison de mon père, porte, four !

O doux mal ! O odeur des premières violettes qu'on cueille après la neige ! O vieux jardin où dans l'herbe mêlée de feuilles mortes.

Les paons picorent des graines de tournesol ! Je me souviendrai de toi ici." [Th. I, p. 702.]

 

A peine arrivé dans ce nouveau monde, le jeune vice- consul livre ses premières impressions dans de longues lettres adressées à ses amis restés en France, Maurice Pottecher et Marcel Schwob. Il y exprime sa surprise d'Européen face au gigantisme de la ville :

 

New York est une ville rouge et chocolat. Le bas de la ville qu'on voit d'abord en arrivant présente un entassement de tours, de coupoles, d'énormes bâtisses à 10, 15, 20 et 25 étages, banques, journaux, offices buildings. Pour l'étranger qui tombe là, ignorant tout et les raisons de tout, les premiers jours sont ahurissants. Le faste de New York est dans ses hôtels qui sont considérés comme la chose de tout le monde. Pour le mouvement, les affaires et le luxe qui coûte cher, c'est ici le pays. (Lettre à Maurice Pottecher du 12 avril 1892). [Cah. Cl. I, p. 72- 73]

  L'adaptation ne se fait pas sans mal. Claudel ne jouit pas du faste des grands hôtels qu'il mentionne. Il loge dans une modeste pension où, écrit-il encore, il vit « tout à fait à l'américaine, avec des gens dont le plus fort ne connaît que trois mots de français : Oui, taisez- vous et Camembert » [Ibid., p. 73]

Outre ses démêlés avec la langue anglaise, il goûte peu la cuisine américaine, sur laquelle il ironise :

 

La cuisine américaine diffère plus que je ne pensais de l'anglaise. L'assiette de l'Anglais est restée la gamelle barbare, le plat du marin et du pasteur dans lequel il entasse la viande et les herbages. La cuisine de l'Américain est fédérale comme son gouvernement ; on vous apporte une multitude de petites coupes dans lesquelles on cherche sa vie au moyen d'une fourchette. Presque tous les aliments sont différents ou ont un goût différent de ce qu'on mange en Europe. Comme boisson de l'eau glacée. Je me suis parfaitement fait à ce régime, sauf à la privation de pain. [Ibid., p. 73]

  Il a le sentiment de perdre son temps au consulat où l'inactivité lui pèse :

 

Mon chef, Monsieur d'Abzac, est un homme à moitié tombé en enfance, et mon seul travail jusqu'ici a consisté à recopier des lettres "vésaniques" comme dirait Romain Coolus qu'il élucubre. Avec cela, je suis forcé d'être au bureau de 10h. du matin à 5h. du soir, ce qui m'ôte le temps de rien faire pour moi, sauf le soir où je n'ai pas l'habitude de travailler. Cela n'a pas d'inconvénients pour le moment, mais c'est une chose très pénible de passer ainsi les journées dans une inoccupation complète. [Ibid., pp. 73-74]

  Malgré ces quelques désagréments et « malgré le lourd ennui des premiers jours de l'exil », Claudel finit par trouver New York «assez amusante». [Ibid., p. 74]

. Il apprécie «l'air allègre et vif» et prend plaisir au «mouvement des ports et des bas-quartiers» [Ibid.]. Il s'en souviendra dans le poème "Villes" qui figure dans Connaissance de l'Est, où la ville américaine représente le lieu d'échange par excellence :

 

New York est une gare terminus, on a bâti des maisons entre les tracks, un pier de débarquement, une jetée flanquée de wharfs et d'entrepôts ; comme la langue qui prend et divise les aliments, comme la luette au fond de la gorge placée entre les deux voies, New York entre ses deux rivières, celle du Nord et celle de l'Est, a, d'un côté, sur Long Island, disposé ses docks et ses soutes ; de l'autre, par Jersey city, et les douze lignes de chemin de fer qui alignent leurs dépôts sur l'embankment de l'Hudson, elle reçoit et expédie les marchandises de tout le continent et l'Ouest ; la pointe active de la cité, tout entière composée de banques, de bourses et de bureaux, est comme l'extrémité de cette langue qui, pour ne plus continuer que la figure, se porte incessamment d'un point à l'autre. [Po., p. 38]

 

Au fil des mois, le jeune homme s'acclimate et va de découverte en découverte. Il explore les environs de New York et s'émerveille des couchers de soleil qui «ont des verts, des oranges, et des rouges différents de tout ce qu ['il a ] vu jusqu'ici» [ Cah. Cl. I, p. 80].

. Il est séduit par le caractère cosmopolite de la ville, qui lui donne l'occasion d'admirer le théâtre chinois, qu'il oppose au théâtre académique pratiqué par les «vieilles biques et [l]es sinistres baudets de la Comédie-Française» [Ibid., p. 78]. Cette expérience, prolongée par ses séjours en Chine puis au Japon, alimente sa réflexion de dramaturge en quête de renouveau. Il y trouve le modèle d'un spectacle où le présence corporelle de l'acteur occupe une place centrale :

 

Je ne me lasse pas d'admirer la grâce des acteurs et leur exacte mimique et la souplesse avec laquelle ils suivent avec le corps même le mouvement de l'action, comme s'ils prêtaient toujours l'oreille à la cantilène du violon. Et quels costumes ![Ibid.]

  A défaut de satisfactions culinaires, l'écrivain trouve en effet à New York de substantielles nourritures artistiques et intellectuelles. Pour occuper les loisirs forcés que lui laisse un travail peu absorbant à son goût, Claudel déniche dans une chambre du consulat des livres dont la lecture le passionne: Tocqueville, la Correspondance de Flaubert, Plutarque dans la traduction d'Amyot. Ses expéditions le conduisent aussi dans la bibliothèque d'une université où, émerveillé, il peut prendre tout ce qu'il veut :

 

J'ai aussi mes entrées dans la bibliothèque d'une Université de New York qui a cela d'admirable que chacun peut prendre les documents dont il a besoin, on est lâché à même ; j'ai trouvé toute une bibliothèque sur l'Agamemnon et je continue à y travailler de temps en temps. C'est un travail passionnant. [Ibid., p. 80]

  Durant les loisirs que lui laissent ses fonctions et la composition de L'Echange Claudel se consacre en effet à la traduction de l'Agamemnon, premier volet de l'Orestie eschyléenne[2] Il a commencé ce travail sur le conseil de son ami Schwob, à la fin de l'année 1892, c'est-à-dire peu avant son départ pour les Etats-Unis. Au dépaysement géographique et culturel que représente New York s'ajoute celui de la traduction, qui le plonge dans une Grèce archaëïque et violente, à ses yeux fascinante. Dans cette confrontation, souvent difficile, avec Eschyle, il met à l'épreuve son vers dramatique, affirmant puiser chez le tragique grec une «formation prosodique» qui se double d'une formation esthétique et dramatique : avec le théâtre oriental, la tragédie eschyléenne constitue l'un des grands modèles fondateurs du drame claudélien.

Parallèlement à ce travail de traduction, il se consacre à son Ïuvre personnelle : il remanie Tête d'Or et La Ville, dont il refait le premier acte. L'été et les difficultés d'adaptation passés, il retrouve l'énergie nécessaire à la création et met en chantier une nouvelle pièce, qu'il évoque dans une lettre datée du 29 septembre:

 

Quant à mon travail personnel, je commence à me sentir en possession de cette plénitude d'idées que m'apporte en général l'automne et qui me dure tout l'hiver. Tandis que le printemps et l'été sont presque toujours pour moi des périodes ingrates, de doutes, de tourments et de conception dans la douleur. Quoi qu'il en soit, je me sens actuellement maître de mon sujet et de mes personnages. Je ne pense pas que la chose finie ait tout à fait cent pages. J'ai observé les trois unités de temps, de lieu et d'action, et il n'y a que quatre personnages en tout, deux hommes, deux femmes. J'ai écrit le premier acte et commencé le second (sur trois). [Ibid.]

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Cette nouvelle pièce, c'est L'Echange, son drame américain dont il poursuit la rédaction à Boston. Monsieur d'Abzac a en effet demandé un congé et il a désigné pour le remplacer le chancelier, moins élevé en grade que Claudel. Ce dernier doit donc partir et, le 1er décembre 1893, il se voit confier la gérance du consulat de Boston où il reste jusqu'au 15 février 1895. Il y est beaucoup plus heureux qu'à New York. Dans cette ville toute rouge et moins impressionnante, il jouit d'une plus grande liberté. Loin de regretter «l'infect Paris», il célèbre la «splendeur boréale» des nuits [Ibid. p. 86]. Il y fait la connaissance d'un violoniste, Christian Larapidie, personnage insolite en compagnie duquel il explore les bois du Massachusetts. Il y achève la seconde version de Tête d'Or, songe à refondre La Jeune Fille Violaine puis La Ville. C'est dans ce cadre qu'il termine, en juillet 1894, la rédaction de L'Echange, dont la première version est entièrement contemporaine de ce premier séjour aux Etats-Unis à laquelle elle doit beaucoup. Elle témoigne à la fois d'un regard jeté sur l'univers américain et des conflits intérieurs que cristallise le dépaysement.

La pièce se déroule en Amérique, sur le littoral de l'Est. Elle orchestre la rencontre de deux couples : d'un côté Lechy Elbernon, l'actrice, et Thomas Pollock Nageoire, le businessman; de l'autre le métis Louis Laine et Marthe, l'exilée. De cette rencontre sort un chassé-croisé amoureux en un curieux cocktail de marivaudage, de vaudeville et de mélodrame. Louis, qui a trompé sa jeune épouse avec Lechy, accepte l'offre de Thomas Pollock et lui vend Marthe contre un paquet de dollars. Mais rien ni personne ne peut retenir le jeune aventurier avide de liberté. Malgré la mort dont le menace l'actrice, il décide de partir. Alors que Thomas Pollock laisse brûler sa maison, dévorée par un incendie et que Lechy délire, en proie à l'ivresse, un cheval ramène le cadavre de Louis. Le drame se clôt sur le désespoir de Marthe qui tend la main à Thomas Pollock sans le regarder tandis que Lechy s'est écroulée, ivre-morte. C'est donc un échange amoureux que raconte cette pièce insolite. Mais il s'agit là d'un niveau anecdotique que tout invite à dépasser. «C'est moi- même qui suis tous les personnages, l'actrice, l'épouse délaissée, le jeune sauvage et le négociant calculateur» écrit l'auteur en 1900[Th. I, p. 1297].

L'Amérique, selon le Claudel des Mémoires improvisés, «fournit [...] le réactif commun à ces quatre personnages» [Th. I, p. 1297] qu'elle révèle à eux-mêmes, révélant du même coup à travers chacun d'eux une tendance profonde du dramaturge et une prise de position face au Nouveau Monde.

L'Amérique de L'Echange est, dès la première version, une Amérique à la fois livresque et vécue. Le dramaturge tisse la trame de son drame de multiples intertextes, dont les légendes indiennes recueillies par l'ethnologue anglais Leland dans son ouvrage intitulé The Algonquin Legends of New England[3]. Elles donnent leur dimension à la fois mystérieuse et poétique aux rêveries nostalgiques que Louis partage avec Lechy Elbernon. La pièce fait effet surgir l'Amérique des Nineties avec ses différentes composantes : souvenirs déjà lointains, mais encore présents dans les mémoires, de la guerre de Sécession, fin toute récente de la guerre de la Prairie qui opposait Blancs et Indiens, développement du capitalisme américain avec les trusts auxquels fait allusion l'actrice avec le "corner des suifs", crise financière... L'ensemble constitue un univers que le drame oppose à l'Europe, «ce vieux pays» pour lequel Louis exprime son aversion tandis que Marthe le regrette.

L'attitude face au monde américain détermine un partage des personnages. A la répulsion de Marthe, l'Européenne qui regrette sa terre natale et incarne la Sagesse biblique, s'opposent Louis Laine, figure rimbaldienne, et Lechy, êtres de désir rapprochés par un commun amour de l'aventure et par un même imaginaire nourri de contes et de légendes indiennes. Malgré l'aspect grotesque que lui donnent son nom, sa lourdeur et son franglais maladroit, Thomas Pollock, qui sait que «toute chose a son prix», saura en définitive faire le bon choix en acceptant de tout perdre pour gagner Marthe, c'est-à-dire la Grâce, tel l'intendant infidèle des Evangiles (Luc, 16, 1-9). L'échange est aussi échange de valeurs matérielles et spirituelles. Si la pièce sert la quête d'identité qui est celle du poète, encore partagé entre des aspirations contradictoires, elle confronte aussi le Nouveau Monde à l'ancien pour en suggérer, dans une fin ambiguë´, la possible union, qu'affirmera avec allégresse la seconde version en 1951 en montrant une Marthe triomphale[4] L'Echange terminé, Claudel songe au départ. Il reçoit le 14 novembre 1894 une dépêche lui proposant d'être nommé consul suppléant à Shangaï. Il accepte et, à la mi-mars 1895, il rentre en France pour un congé de quelques mois avant de gagner la Chine. C'est une nouvelle rupture avec l'Europe : il y découvre «un milieu complètement différent, beaucoup plus différent que n'était encore l'Amérique» [MI, p. 148].

. Le drame américain constitue en définitive une première étape dans une quête identitaire et esthétique destinée à se poursuivre en Extrême-Orient. C'est ainsi que le dramaturge le définit dans les Mémoires improvisés.

 

C'est à la fois une Ïuvre de nostalgie, puisque je pensais à la France que j'avais quittée, et une Ïuvre d'assimilation, puisque j'essayais de comprendre ce nouveau pays qui tout de même m'intéressait [P., p. 141]

 

Pascale ALEXANDRE- BERGUES

Professeur de littérature française du XXe siècle à l'Université de Pau

Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure

Membre du Comité consultatif de la Société Paul Claudel

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[1] Titre donné à un article paru dans Le Figaro, Pr., p. 1246- 1251. Les références aux textes claudéliens seront empruntées aux éditions suivantes dont les abréviations figurent entre parenthèses : Théâtre, t.I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1967 (Th. I) ; Théâtre, t. II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1965 (Th. II) ; Îuvres en prose, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1965 (Pr.) ; Îuvre poétique, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1967 (Po.) ; Journal, t. I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1968 (J 1) ; Journal, t. II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1971 (J 2) ; Mémoires improvisés, Gallimard, coll. Idées, 1969 (MI.) ; Cahiers Paul Claudel I. Tête d'Or et les débuts littéraires, Gallimard, 1959 (Cah. Cl. I). La formule «comme un poisson hors de l'eau» est empruntée à Claudel, MI., p. 113.

[2]Sur cette traduction, voir Pascale Alexandre, Traduction et création chez Paul Claudel. L'Orestie, Paris, Champion, 1997.

[3] Ouvrage paru à Londres en 1884. Voir l'édition critique de Pierre Brunel, L'Echange de Paul Claudel (première version), Les Belles Lettres, 1974.

[4] Sur cette seconde version, voir Pascale Alexandre- Bergues, L'Echange de Paul Claudel (seconde version, Presses Universitaires Franc-Comtoises, 2002.